Intriguée depuis longtemps par le patchwork, j’avais envie d’en savoir plus sur cette technique. Quels sont les principes de base ? Quelle est la différence entre le quilting et le patchwork ? Que faut-il comme matériel ? Bref, il était temps que je me renseigne.
En cherchant sur Google, j’ai trouvé un site très bien fait, en français et qui explique le vocabulaire et les différents concepts du patchwork : Blossom Quilt & Craft. Alice, la créatrice, donne aussi un cours gratuit sur Artesane, que je me suis empressée de suivre. J’ai aussi acheté un magazine sur le sujet « Quilting & Patchwork », vraiment complet. Me voilà donc prête à attaquer le sujet.
Afin d’appliquer mes toute nouvelles connaissances, j’ai réalisé le projet proposé dans le cours Artesane, mais en petit format (plutôt set de table que couverture). Pour ce faire, j’ai fouillé dans mon stock et en ai sorti 5 coupons assortis, dans les tons gris/rose/rouge. J’ai pris un à plutôt grands motifs, trois à petits motifs (pois et vichy) et un uni.
En parlant tissu, on entend souvent parler le fat quarter (un peu moins de fat eighth). J’ai enfin compris à quoi ça correspond. Le tissu patchwork se vend généralement en laize d’1,10 m. Un quarter est tout simplement le quart d’un mètre de tissu, donc 25 x 110 cm si c’est un long quarter et 50 x 55 cm pour un fat quarter (le plus commun). Si c’est un fat quarter anglo-saxon, vu qu’on ne parle pas en mètres mais en yards (+/- 90 cm), on obtient 45 x 55 cm. Un fat eighth est la moitié de ça. Ils sont généralement vendus en lots de tissus assortis.
Je manque un peu de matériel car le patchwork étant un loisir typiquement anglo-saxon, la plupart des modèles parlent en inches. On a donc au minimum besoin d’une règle et/ou d’un tapis de coupe en inches, ainsi que d’un cutter circulaire. Il existe aussi tout un tas de gabarits pour réaliser les formes les plus variées. Ca me fait un peu penser au scrapbooking.
On réalise d’abord le patchwork, à savoir l’assemblage des tissus, pour former un nouveau tissu selon un motif particulier. Ici, il s’agit de triangles équilatéraux (pour rappel, il s’agit de triangles dont tous les côtés et les angles sont égaux). A l’aide de mon tapis de coupe réversible (un côté en centimètres, l’autre en inches), j’ai pu me débrouiller pour découper tous mes triangles de manière à peu près identiques. A cette étape, il faut être le plus précis possible, afin que tout s’emboîte parfaitement dans l’étape suivante.
Ensuite, on fait sa composition pour que les motifs soient harmonieux, en alternant grands motifs, petits motifs et unis, et les couleurs. Une fois satisfaite, il faut surtout prendre une photo pour ne pas oublier l’ordre des pièces. Il faut ensuite assembler les triangles, d’abord deux par deux, puis par bandes et enfin les bandes entre elles, en respectant une marge de couture identique à chaque fois, de nouveau pour la régularité.
Une fois le tissu patchwork réalisé, on n’a pas fini. On va faire un sandwich, à savoir le patchwork, une couche de molleton et une doublure, qu’on va alors pouvoir utiliser à notre guise. Vu que dans mon cas, il s’agit de sets de table, j’ai pris un molleton assez fin, et à nouveau un tissu blanc cassé de mon stock. Le patchwork est la technique parfaite pour utiliser ses chutes de tissu ! Il faut épingler le sandwich, en partant du centre. Il est recommandé de le faire avec des épingles à nourrice, mais je ne suis pas sûre d’avoir compris pourquoi. Je l’ai fait avec de simples épingles.
On va alors quilter le sandwich, c’est-à-dire piquer des motifs à travers tout, pour que toutes les couches deviennent solidaires, et ne « pochent » pas au lavage. On peut quilter à la main, à points réguliers ou à la machine, soit en suivant le motif, soit en laissant libre cours à son imagination. On peut faire du piqué-libre, à savoir, abaisser les griffes d’entraînement et bouger soi-même le tissu pour obtenir les motifs souhaités. Honnêtement, même si ma machine a été spécialement conçue pour le faire, je n’ai pas encore osé, et me suis contentée de suivre les lignes de couture. L’important est ne pas laisser plus de quelques centimètres entre deux piqûres.
Voilà où se termine le cours sur Artesane. On a maintenant une pièce en patchwork quilté. Il faut bien sûr effectuer les finitions qui consistent la plupart du temps en ganser les bords avec un biais, ou l’assembler pour en faire un objet.
J’ai bien aimé découvrir cette technique, mais il est clair qu’on n’est plus vraiment dans la même démarche de la couture classique. Le patchwork et le quilting prennent énormément de temps, et on a vraiment affaire ici à un passe-temps où il faut autant (sinon plus) apprécier le processus que le produit fini. Il permet de laisser libre cours à sa créativité et à son imagination, et demande beaucoup de minutie pour avoir des finitions impeccables. J’espère avec cet article vous avoir donné envie d’essayer avec vos chutes de tissu. Pour ma part, je vais certainement en refaire, par exemple pour faire des coussins ou des sacs. Pour le jeté de lit, je ne sais pas, c’est vraiment un travail de titan.
Vous pouvez à votre tour découvrir le patchwork sur le même projet que moi avec le kit « Découvrir le patchwork », au prix de 20 €, qui comprend les fournitures pour réaliser deux sets de table et un tutoriel illustré. Vous pouvez me contacter si ça vous intéresse.
Le vrai patchwork est entièrement assemblé et quilté à la main. Il faut du temps libre mais c’est passionnant. J’en ai fait beaucoup il y a qq années et surtout de grandes pièces. C’est un investissement car les fournitures sont chères mais les quilts sont uniques.
Merci pour votre commentaire.
Je ne ferais pas une ségrégation entre « vrai » et « faux » patchwork. Je ne dirais pas que le tricot machine et la broderie machine sont des faux tricots et broderies. Tout évolue et les techniques traditionnelles à la main sont parfois remplacées par la machine pour des questions de rapidité. Je parlerais plutôt de quilting traditionnel à la main et de quilting machine.
C’est vrai que c’est assez passionnant et les quilts sont propres à chaque créatrice qui y met toute sa créativité.