Juste avant Pâques, je me suis inscrite à un cours de patronage : 12 cours le jeudi soir à Namur pour apprendre à faire soi-même le patron de son chemisier. En partant de ses propres mesures (je crois qu’on a pris une vingtaine de mesures différentes), on a construit pas à pas tous les éléments du chemisier.
Ca permet d’une part d’avoir LE chemisier parfaitement adapté à sa morphologie, mais également de comprendre comment il est construit et pouvoir l’adapter à ses envies. Après avoir réalisé le patron de A à Z sur du simple papier quadrillé, nous avons réalisé une première toile en calicot, que nous avons littéralement massacrée pour réaliser les adaptations. La deuxième toile était bien plus correcte, et après encore quelques ajustements mineurs, nous avons enfin pu utiliser le patron pour réaliser notre premier chemisier. C’était également l’occasion d’apprendre ou de perfectionner les techniques pour la fabrication du col (en deux parties), la fente poignet (avec patte et sous-patte), les pattes de boutonnage et de boutonnière, les coutures anglaises … J’en connaissais certaines, mais je dois avouer que je n’ai pas fait beaucoup de poignets avec patte et sous-patte.
Pour ma part, voyant l’été arriver, j’ai choisi de le faire dans un seersucker léger rayé rouge et blanc. Avec son aspect un peu froissé, je le trouve parfait pour la saison estivale ! Qui plus est, c’est un tissu très agréable à travailler, qui ne glisse pas et se tient bien. J’ai réalisé une version sans pinces verticales, et avec un pli d’aisance dos, pour une parfaite aération au cas où le soleil pointerait le bout de son nez.
Au final, je suis très contente du résultat de ce patron de base, qui me va très bien (pour une fois, les manches sont à la bonne longueur, et les épaules suffisamment larges). Me voilà armée d’une nouvelle compétence très riche. Mais j’ai aussi hâte de l’adapter à mes envies : patte de boutonnière invisible, bas arrondi, manches courtes ou mancherons, version ajustée, etc. Affaire à suivre !
Patron : maison !
Tissu : seersucker rouge et blanc, Max Bloch
