Comme je le disais dans un précédent article, nous avons décidé de nous offrir une escapade dans la capitale des Flandres en amoureux, pendant que la puce allait jouer dans la boue avec les scouts.
Tout d’abord, retour sur ce fameux trajet en train. Vu que j’aimerais diminuer mon empreinte carbone, et donc d’utiliser plus souvent le train, ce court voyage me paraissait l’occasion idéale pour tester ce mode de transport, que je n’avais plus utilisé depuis mes années d’étudiantes. Vous me direz que ça ne date pas d’il y a si longtemps, et je vous répondrai que c’est bien gentil de le dire, mais pas tout-à-fait vrai …
Au niveau du respect des horaires, aucun problème. Nous sommes malheureusement tombés un weekend de grands travaux sur le réseau Infrabel, et le trajet a donc mis 3h30 au lieu des 2h30 habituelles, car l’offre de trains était réduite. Mais tout s’est bien enchaîné et nous sommes arrivés à l’heure prévue à Lille. Pour le retour, ça s’est corsé, car il y avait un bus de remplacement sur une portion du trajet et, pour une raison obscure, la SNCB a l’air de penser qu’on sait faire rentrer tous les passagers d’un train dans un bus normal. Rien n’est plus faux ! Nous avons fait un trajet épique de 50 minutes, debout, serrés comme des sardines dans leur boîte, avec nos bagages entre les jambes ou dans les bras, en laissant des passagers sur le carreau. Nous sommes arrivés avec 10 minutes de retard, tout juste pour attraper la correspondance. Nous sommes donc rentrés à l’heure prévue, mais complètement lessivés. Je dois me rappeler d’éviter à tout prix les trajets où il y a un bus de remplacement (et certaines mauvaises langues me diront que je dois éviter la SNCB tout court, mais je refuse de les écouter).
Sinon, parlons de Lille. Qu’avons-nous donc fait pendant deux jours ? Le premier jour, j’ai dégainé mon application Totemus, pour une visite/chasse au trésor dans la ville. Un moyen très agréable et ludique pour faire connaissance, découvrir des coins cachés et faire des arrêts gastronomiques. L’application est gratuite et vient d’ouvrir quelques chasses en France, dont celle de Lille. Elle ne fait que 5 km et dure normalement 2 heures, mais avec tous nos arrêts shopping, on a pris bien plus de temps que ça ! Grâce à cette chasse, on passe par tous les immanquables (grand-place, beffroi, vieux-Lille, églises, citadelle, etc), sans compter les différents établissements rencontrés sur la route qui proposent des produits de qualité. Pour info, il y a actuellement 181 chasses disponibles dans l’application. Voici quelques photos prises au gré de nos pérégrinations …
Lille regorge aussi de micro-brasseries. Vu que mon homme est plutôt amateur de bières, j’avais pris rendez-vous pour visiter la brasserie Célestin, en plein centre, qui existe depuis 1740. On a eu beaucoup de chance, car on était les deux seuls à faire la visite (ce qui est apparemment exceptionnel), qu’on est tombés sur Marc, un passionné passionnant, hyper-sympa et qu’on était la dernière visite de la matinée. Marc n’a pas compté son temps et on a largement débordé sur son temps de midi. Désolés et grand merci à lui pour sa disponibilité. On a reçu un tas d’informations sur les bières en général, sa fabrication, ses ingrédients, son histoire, … Avec en prime la dégustation de trois bières délicieuses : la Dix (douce et légère), la Hoppy Yuzu (légèrement plus amère et fruitée) et la Sagesse (une double neipa brassée avec des mangues). Réservation obligatoire.
Après toutes ces émotions, il fallait bien une petite pause sucrée. Ceux qui me connaissent savent que je suis une grande fan du Portugal. Je n’ai donc pas boudé mon plaisir en allant chercher quelques pasteis de nata chez Dona Bica, toujours en plein centre. Un accueil chaleureux, des produits délicieux et une petite évasion à Lisbonne, le temps d’un goûter.
Le soir, pour se plonger dans le légendaire accent ch’ti, nous sommes allés au dîner-spectacle « Alphonse et Zulma » proposé par le cabaret « le Pétrouchka« . Un savoureux mélange de sketches sur les disputes de couple, de blagues et de chansons locales, animés par deux comédiens de talent. Le public était bien évidemment mis à contribution et nous avons pu entonner en cœur « Le p’tit quinquin ». L’assiette n’était pas en reste, avec une sélection de plats typiques tels que le maroilles, le welsh, les carbonades ou le ch’ti-ramisu. Une soirée mémorable avec un accueil très sympa ! Réservation obligatoire.
Le lendemain, point de balade en ville. En bons campagnards, nous avons besoin de prendre l’air, d’entendre des oiseaux et de voir des arbres. De plus, nous n’avons pas encore approché la Deûle, rivière qui traverse Lille et fait partie intégrante de son paysage. Nous avons donc embarqué des vélos en libre-service proposés par la ville pour faire la balade « Sur les traces de la Deûle« . Départ de la citadelle, poumon vert de la ville, et rendez-vous des joggeurs et familles le dimanche. Très rapidement, nous quittons la ville par le Nord et traversons quelques petits villages dans la campagne. A Quesnoy-sur-Deûle, nous rejoignons la Deûle, que nous ne quitterons plus jusqu’à l’arrivée. Au total, nous avons parcouru 26 km et avons pris un bon bol d’air. Nous avons croisé plusieurs anciennes zones industrielles réhabilitées, ce qui donne un côté vraiment moderne à la région.
Après un petit dîner léger, nous reprenons le train en milieu d’après-midi, heureux de ce beau séjour et de la météo clémente dont nous avons bénéficié, la tête (et le smartphone) plein d’images et nourris de belles rencontres.
Informations pratiques
Logement
Grâce au Bongo « Mille et une nuits étoilées », nous avons réservé une chambre double au Novotel Lille Grand-Place, avec petit-déjeuner à un prix très intéressant. En arrivant, non seulement, nous n’avons pas été considérés comme des « sous-clients » (ce qui arrive parfois avec Bongo), mais nous avons en plus été surclassés, et avons bénéficié d’une chambre executive, au dernier étage, avec vue sur le beffroi. L’accueil a été très chaleureux et je remercie ici toutes les personnes qui ont fait de ce séjour un excellent souvenir. Le petit déjeuner était lui aussi inoubliable !
Se déplacer
Le centre-ville est plutôt piéton, et plein de sens interdits. On n’a pas testé la voiture, mais ça avait l’air d’être galère. Beaucoup d’artères ont été rénovées pour laisser la part belle à la mobilité douce (piétons, cyclistes et trottinettes) et donc au niveau parking, ça n’a pas l’air facile non plus.
On a pratiqué en majorité la marche à pied, très agréable, mais il faut savoir que le centre-ville est plutôt petit, mais il y a quand même environ 2,5 km du beffroi de l’hôtel de ville à la maison natale de Charles de Gaulles. Donc, si on fait beaucoup d’aller-retours, qu’on veut déposer un truc à l’hôtel ou autre, on peut utiliser le vélo. Il y a énormément de pistes cyclables, que ce soit en ville ou en périphérie, et de barrières pour attacher son vélo.
Pour ça, pas besoin d’amener le vôtre, car la ville propose le V’Lille, un système de location de vélos en libre-service, comme dans beaucoup de villes européennes. Le principe est très simple. On s’approche d’une borne avec une carte de crédit. On demande une carte 24h (ou 7 jours si on reste un peu longtemps), ce qui coûte 1,80 €. Surtout, on demande d’imprimer le ticket pour avoir le numéro sous la main à tout moment. Il est aussi envoyé au numéro que vous renseignez (ça peut être un numéro belge), mais j’ai dû me tromper car mon SMS n’est jamais arrivé. Celui de mon mari bien. Notez bien aussi votre code secret qui vous sera redemandé à chaque fois.
Ensuite, pour louer un vélo, vous regardez l’état du vélo que vous souhaitez (chaîne en place, pneus gonflés). A la borne, vous renseignez le numéro donné, votre code secret, le numéro du vélo souhaité et hop, il est à vous. Notez bien le numéro du cadenas (nous, on prenait une photo de l’écran) si vous comptez le laisser quelques instants pour faire une course. Vous pouvez régler la selle, et en route ! La location est gratuite la première demi-heure, et ensuite 1,15 € par demi-heure.
Pour aller plus loin et sortir du centre-ville, le réseau de transports en commun a l’air bien fait, mais nous n’avons pas encore testé.
Budget
Prix pour deux personnes
Prix | |
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Train aller-retour vers Lille (départ de n’importe quelle ville en Belgique) | 59,20 € |
Logement | 179,90 € |
Chasse Totemus | 0 € |
Visite de brasserie avec dégustation de 3 bières | 28 € |
Dîner-spectacle | 110 € |
Location de vélos | 19,70 € |
TOTAL | 396,80 € |
Pour réduire un peu les coûts, nous aurions pu arriver le samedi matin. En prenant le train à 7h30, un samedi sans travaux, nous serions arrivés à 10h50. De quoi encore bien profiter de la ville pendant deux jours. Mais bon, n’est-ce pas génial de pouvoir dormir à l’hôtel, prendre tout son temps, faire le plein d’énergie avec un petit déjeuner géant et se faire chouchouter ? Question de choix … (et de budget)
Je regrette de ne pas être montée en haut du beffroi le samedi, après notre goûter lisboète. Nous aurions eu largement le temps. Dimanche, malheureusement, nous étions un peu à court de temps. Ce sera pour une prochaine fois.
Une prochaine fois, justement, j’aimerais aller plutôt vers Roubaix visiter la Manufacture, un musée de la création textile, la villa Cavrois, un exemple d’architecture moderniste et le ch’ti bazar, un salon dédié aux arts du fil. Et pourquoi pas la Piscine, un musée d’art et d’industrie installé dans une ancienne piscine.
Super post! Bien expliqué et tout!
Merci bien 🙂 J’espère que ça t’a inspirée pour une prochaine escapade !