Je ne sais pas par quoi commencer. Depuis juin, je ne suis plus venue vous parler ici, vous ne savez plus rien de ce que je fais, et pourtant, j’en ai des projets terminés à vous montrer. C’est que rédiger un article, prendre des photos, mettre les références, ça prend du temps, et j’ai un peu laissé traîner les choses … Bon, revenons donc à mes réalisations et je reviens avec une paire de chaussettes.
Je vous avais déjà parlé de ma découverte tricot de chaussettes. Après des années à éviter le sujet, j’ai finalement bien accroché et me suis décidée à investir dans le matériel. Enfin, matériel, c’est beaucoup dire. Une aiguille circulaire (80 cm, diam 2.5) et une règle à chaussettes, et le tour est joué ! J’avais aussi demandé le livre « Tricoter ses chaussettes » à Noël, et ma maman me l’a gentiment offert. Voilà tout ce dont on a besoin pour démarrer.
Après l’avoir dévoré le livre et bien compris les différentes techniques, le matériel et les fils, j’ai décidé d’attaquer par le premier patron fourni : « lundi texture ».
Comme j’ai l’intention de les faire toutes, j’ai commandé le fil « Mondim » de Rosa Pomar. J’ai choisi ce fil d’abord parce qu’il provient de moutons de race portugaise, élevés au Portugal, et teint selon des méthodes traditionnelles. Il ne contient pas de fibre synthétique, ni de produits chimiques. Il n’est donc bien sûr pas superwash. Il est donc parfait dans mon optique d’acheter des produits dont on connaît l’origine et qui sont fabriqués dans le respect de l’animal et de l’homme (voir mon article sur le sujet, qui me tient à cœur). Ensuite, d’après Melle Petronille, il est parfait pour tricoter des chaussettes, même sans être superwash et sans nylon. Je l’ai acheté dans 5 couleurs différentes (vert foncé, vieux rose, jaune moutarde, mastic, bleu jeans), qui sont les couleurs recommandées par le bouquin (je ne vais pas faire mon originale). Comme une pelote = une paire environ, je devrais pouvoir faire 5 paires et peut-être même la sixième à rayures avec les restes.
Cette fois, on démarre par la pointe, avec une technique pas facile (mais on s’en sort avec une petite vidéo Youtube), et ensuite, on fait comme pour la paire précédente, un dessus-de-pied à motifs et un dessous en jersey pour le confort. Pour le coup-de-pied, on augmente graduellement le nombre de mailles avant le talon, qui est un gousset renforcé. On termine avec des diminutions et un grafting pour terminer la pointe proprement et de manière invisible. Toutes ces techniques sont parfaitement expliquées dans le bouquin, qui est vraiment bien fait.
A la base, je pensais en faire mon projet nomade, mais en vrai, je ne suis pas aussi nomade que je le pensais (ou en tous cas, je ne tricote pas autant en voyage que je ne le pensais), et du coup, je les ai finies à la maison. Comme la première paire, c’est un bonheur à porter, plutôt à la maison avec des pantoufles ou affalée dans le canapé, car comme elles sont plutôt épaisses, je ne pense pas pouvoir les mettre dans mes chaussures au bureau. En plus, je pense que j’aurais beaucoup trop chaud, vu qu’on a le chauffage par le sol. Je suis maintenant socks-addict, et je vais commencer de suite la paire du mardi …
Patron : Lundi Texture, du livre « Tricoter ses chaussettes » (Emilie Drouin & Elodie Morand), mais qu’on peut aussi acquérir indépendamment sur Ravelry
Fil : Mondim, de Rosa Pomar, coloris 306 (vert) et 110 (lichia)